Politique

Standard & Poor’s : La France sous surveillance… Pour qui sonne le gl A.A.A. ?

Par Hubert De Lasalle

A l’instar du titre du chef d’œuvre de Sam Wood, et pour reprendre les termes d’une inéluctable bourde du locataire (à titre gratuit) du Palais de l’Elysée « Si on perd le Triple A, je suis mort », le susmentionné doit se faire du mouron s’il envisage la suite du film catastrophe dont il est l’auteur, le réalisateur, le metteur en scène et l’acteur principal.

Car ce glas là risque bien de sonner pour lui (et malheureusement pour la France qu’il a entraînée dans cette misérable aventure).

La perte de son premier «  A » pourrait bien être celui d’Afghanistan avec le triste bilan des victimes de ce désastre politico-financier, ce gouffre budgétaire duquel il a fallu se retirer en laissant ce peuple dans le lisier. Mais, soyons rassurés, le ridicule  raisonneur de service nous a tranquillisé (et s’est par delà même déculpabilisé) en martelant « Vous n’êtes pas morts pour rien… »

Le deuxième « A » pourrait ressembler à celui de Abidjan avec les révélations que commence à faire l’ex Président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, devant la CPI :  « J’ai été arrêté le 11 avril sous les bombes françaisesc’est l’armée française qui a fait le travail ». alors qu’on se prévaux de non ingérence ici et là… Il est vrai que pour le réduire au silence, il eut fallu lui inventer un remake de la fin de Kadhafi (mais c’eut été un manque de discrétion – quoique, au point où il en est…)

Cela pourrait être aussi le « A » d’Allemagne, fidèle alliée de la France dans la vertigineuse ruine européenne.

Ou bien encore le « A » de l’Agence de notation Standard & Poor’s qui, décidément, lui fait bien des misères.

Et pourquoi pas le « A » de Athènes qui, malgré tous les reproches qu’on lui fait, ne sortira pas plus meurtrie de cette crise que la France.

 

Il va falloir, pour remédier à cette situation, qu’il retrouve les « A » manquants.

Il pourra déjà prendre celui de l’Amertume des français (celui-là, c’est une valeur sûre)

Celui d’Appauvrissement peut lui servir aussi, et bien qu’il n’en connaisse pas le sens, c’est un mot qui appartient à son ouvrage.

Il se gardera pour lui celui d’Abondance, d’Arrogance ainsi que ceux d’Acquittement ou d’Absolution (dont il en aura bien besoin)

Les « A » d’Accusateur (c’est pas moi, c’est l’autre), d’Argot (NdlR : langage présidentiel inventé le 7 mai 2007), d’Aristocrate (qu’il ne sera jamais), de l’Austérité, de l’Autocratie lui seront également nécessaires.

N’ayant peur de rien, il n’hésitera pas à utiliser le « A » de Avenir (bien que ce dernier soit sérieusement compromis)

Il se servira bien sûr du « A » de cette Agitation qui lui colle à la peau et dont il ne peut se débarrasser.

Il mettrait bien aussi le « A »  de son bonnet d’Ane, mais il y tient (c’est son côté sentimental)

Le « A » de son Apocalyptique politique sera bien sûr de la partie.

Enfin, le « A » d’Absence de culture lui est d’ores et déjà reconnu.

Et, si, malgré cette coquette réserve, par malheur (rien n’est plus impossible) on venait à les lui retirer, il pourrait, en dernier ressort, mettre dans la balance les « A » de Carla…