Politique

Sarkozy vu de l’Italie.

La berlusconisation de Nicolas Sarkozy

Nicolas sarkozy n’a les faveurs que d’une seule italienne, Carla Bruni. Pour l’Italie, il n’est que prétention et suffisance, probablement pour masquer un complexe disent les italiens…

Certaines mauvaises habitudes ont la vie dure. Quand les Français se trouvent en difficulté devant les Italiens, ils perdent toute mesure et deviennent arrogants. Ils se mettent à distribuer des coups de tête, pensant ainsi résoudre les problèmes. C’est arrivé, tout le monde s’en souvient, en finale de la Coupe du monde de football en 2006. Zidane avait alors littéralement perdu la tête contre la poitrine de Materazzi. Hier, c’était au tour de Sarkozy de railler notre gouvernement et notre pays.

Les raisons de la rancune de Nicolas Sarkozy à notre égard sont évidentes. Les comptes de l’Italie n’expliquent pas tout. La vérité, c’est que les Français n’ont pas digéré la nomination d’un Italien [Mario Draghi] à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), qui vient s’ajouter à la présence d’un autre Italien, Lorenzo Bini Smaghi [membre du directoire de la BCE]. Une situation qui met la France en minorité dans la gestion de la finance européenne. [Jean-Claude Trichet quittera la présidence de la BCE à la fin du mois d’octobre 2011.]

En conférence de presse, en réponse à une question sur la fiabilité de l’Italie, le président français a ri. Comme Zidane juste avant de donner son coup de tête. Le rire hystérique d’un homme en difficulté dans son propre pays, qui fait feu de tout bois pour relever la tête, au point de programmer sa paternité dans la perspective de la campagne électorale présidentielle. Mais il n’y a pas de quoi rire. La France, ses banques, ses industries, dette publique (qui est également énorme) mise à part, sont aussi mal en point que les nôtres.

Angela Merkel, témoin de la triste mise en scène du président français, n’a pas trouvé ça drôle. Au contraire, elle s’est montrée embarrassée et a confirmé sa confiance en Berlusconi et dans la capacité de l’Italie à se sortir de la crise.
Pourquoi tant de haine,Berlusconi, Sarkozy, sont pourtant de la même envergure…