Politique

Nicolas Sarkozy, un Mini Président.

Pourquoi un tel titre, ce n’est évidemment pas en fonction de sa taille mais de son bilan.
Nicolas Sarkozy a confirmé mardi, l’abandon de sa mesure phare, le bouclier fiscal, probablement à cause de son impopularité , mais prétextant un alignement sur le modèle allemand, et dans la foulée la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
On pourrait se poser la question, pourquoi se rendre compte seulement maintenant de l’importance de l’alignement fiscale avec l’Allemagne ? C’était bien sûr un projet non abouti et qu’il convient de rectifier mais sans l’avouer.
Souvenons nous des ambitions du candidat Nicolas Sarkozy ;
flexibilisation du marché du travail, encouragement de la concurrence, après trois ans et demi de pouvoir, quelques mesurettes qui n’ont rien modernisé.
Les idées étaient bonnes, il manquait le courage politique et c’est pourquoi il est vital que les mandats des élus ne soient pas reconductibles. Sans préoccupation d’une éventuelle réélection, le politique en place irait jusqu’au bout de ses idées, Nicolas Sarkozy en est l’éclatante démonstration.
L’autonomie des universités engagée mais non finalisée, tout est en chantier, à peine démarré, et c’est une occasion ratée, une de plus pour la France.
Dans ce remaniement, alors que le Président est au plus bas dans les sondages, ce qui n’aurait aucune importance s’il ne songeait à se représenter en 2012, il aurait fallu s’entourer de ministres emprunt de rigueur et non de personnages représentant un portefeuille d’électeurs….
Alors que la France cumule des déficits jamais atteints, des dettes qui n’en finissent pas de grossir alors que le candidat Nicolas Sarkozy nous expliquait que ce n’était pas à nos enfants de payer nos dettes et qu’il s’agit bien maintenant da faire payer nos petits enfants, le président confirme Christine Lagarde dont l’incompétence est reconnue dans le monde entier.
L’endettement abyssal qui génère des intérêts qui à leur tour génèrent d’autres intérêts, une gestion rigoureuse des comptes de l’état s’imposait, alors que le Président choisissait un ministre des finances qui se croyant à la tête d’une multinationale multiplie les abus de biens sociaux.
Le gouvernement dont il faut reconnaître qu’il a hérité d’un laisser faire permanent, n’a pas réajuster les erreurs de ses prédécesseurs qui ont été d’un laxisme effarant vis à vis des banques.
Etablissements hors la loi, au bord de la faillite, les Banques affichent des bénéfices tous plus fictifs les uns que les autres dans ces comptabilités truquées. Un gouvernement responsable se devait de rappeler à tous ces organismes pour le moins véreux les fondements de la réglementation bancaire.
Pour 2011, la réforme fiscale annoncée avec la suppression du bouclier fiscal va se traduire par une hausse d’impôts, même si le gouvernement va tenter de la déguiser dans un nouvel aménagement.
Alors que la rigueur était nécessaire, mot que l’on se refuse à prononcer pour ne pas faire peur aux électeurs, c’est sur la fin de son quinquennat que Nicolas Sarkozy va se décider à la mettre en place pour pouvoir annoncer en fin de mandat une amélioration dans les comptes de l’état.
Des erreurs, Nicolas Sarkozy en a commis comme par exemple ne pas avoir supprimé l’ISF dès son arrivée, afin d’engranger les éventuels bénéfices de cette mesure, la défiscalisation des heures supplémentaires qui coûte plusieurs milliards chaque année et qui ne favorise pas l’emploi, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite alors qu’il ne fallait en remplacer aucun.
A ce rythme, Il faudra 20 ans pour atteindre un chiffre raisonnable. Nicolas Sarkozy aurait pu s’inspirer du modèle canadien, résolu en quatre années.
Des remboursements de médicaments supprimés par la sécurité sociale mais tellement timides pour ne pas mécontenter l’électeur alors que le déficit de la sécu (un de plus) atteint des sommets vertigineux.
Nicolas Sarkozy nous avait promis la rupture. On ne voit ici qu’une continuation des abus de l’état, une corruption qui règne en maître,, des déficits records, une justice qui est la risée de toutes véritables démocraties, des réductions d’impôts qui n’ont pas eu lieu avec la mise en place de nouveaux dispositifs dérogatoires et niches fiscales supprimées, une administration toujours aussi lourde et pesante.
On ne retiendra qu’une chose par rapport à ses prédécesseurs, c’est que lui (Nicolas Sarkozy) aura au moins essayé.
Ce constat est la preuve flagrante qu’il faut changer de système politique, afin que les hommes et les femmes qui seraient tentés de consacrer un peu de temps à leur pays, le fasse de façon désintéressée, sans ambitions personnelles, sans possibilité d’enrichissement, exactement le contraire de ce à quoi nous assistons depuis la mise en place de la cinquième république.