Politique

Nicolas Sarkozy, comme Napoléon

Nicolas Sarkozy aime la Corse, on pourrait dire comme tout le monde, mais un peu plus que tout le monde pour y être allé une trentaine de fois. L’île de beauté porte bien son nom, et est un lieu chargé d’histoire, qui de la libération du joug Génois par Pascal Paoli et Achille Murati, en passant par le protectorat Anglais, jusqu’à l’invasion sanglante par la France. C’est aussi le pays où est né Napoléon Bonaparte, celui qui nous a laissé son code, et tant de faits historiques dont aujourd’hui, nous ne devrions même plus les évoquer, pour suivre la mode qui est à la repentance… Nicolas Sarkozy ne suit pas la mode, et c’est probablement une des raisons de son succès. Mais plutôt que la Corse, il a choisi Malte comme Napoléon;pour les Maltais, cette visite surprise rappelle une autre arrivée française inattendue. En route pour sa campagne d’Egypte, Napoléon avait pris l’île aux Chevaliers de Saint-Jean en 1798…

En profitant de la douceur méditerranéenne, et d’un repos bien mérité, le vainqueur des présidentielles 2007 s’en remet pour l’instant à son futur premier ministre, François Fillon. En effet, la troisième place de François Bayrou a fermé la porte de Matignon à Jean-Louis Borloo qui comptait bien avant le premier tour occupé le fauteuil de Villepin. Tandis que Ségolène Royal tente de s’adjuger les restes du parti socialiste pour faire un retour dans cinq ans, que François Bayrou refond le PD en MD, ce qui lui fera perdre un soutien important de notables politiques parisiens, l’UDF orpheline de son président s’interroge sur une éventuelle fusion avec l’UMP. Les législatives du mois de juin verront peut-être la fin des ambitions de Bayrou avec un parti mort-né, et on l’espère pour la modernisation du pays, une éclatante majorité pour Nicolas Sarkozy.