Politique

L’Europe n’intéresse que les politiques

Les résultats hexagonaux des européennes font la une de tous les journaux. Sans vergogne, UMP et écolos osent fanfaronner, malgré l’abstention de 60 % d’électeurs. Le PS mord la poussière, ce qui ne nous fera pas pleurer, et Bayrou, autre partisan de cette Europe, subit un sérieux revers. N’en déplaise à un Cohn-Bendit bouffi d’auto-satisfaction et d’arrogance, en s’abstenant massivement dans tous les pays, les électeurs font passer un message clair : ils ne veulent plus de cette Europe de technocrates et de fanatiques libéraux, qui rêvent de détruire les dernières prérogatives qui restent aux Etats-Nations. Mais un événement, peu commenté, s’est déroulé aux Pays-Bas, pays qui avait voté non, en 2005, quelques jours après la France.

Le Parti pour la Liberté (PVV), présidé par Geert Wilders, fait une percée électorale qui change totalement la donne hollandaise. Groupuscule inconnu il y a quelques années, le PVV doit sa notoriété au courage de son leader, qui, outre son opposition à cette Europe, n’hésite pas, au péril de sa vie, à alerter le peuple hollandais sur la dangerosité de la montée de l’islam.

Bien évidemment, la presse bien-pensante qualifie ce vote de « populiste, raciste ou xénophobe », et continue à situer le député hollandais à l’extrême droite. Ce ne sont même plus les bobos de gauche qui font ce sale travail, les sympathisants de Nicolas Sarkozy prennent le relais, dans le Figaro.

Rappelons que dès que Geert Wilders a voulu publier le film Fitna, et que les menaces se sont multipliées contre sa sortie, Riposte Laïque ne s’est pas trompé de combat. Après l’affaire des caricatures, c’était la liberté d’expression qui était à nouveau menacée par les intimidations des fascistes islamistes. Nous nous sommes sentis bien seuls, dans le camp laïque, à soutenir un homme menacé de mort, et vivant sous haute protection policière depuis plusieurs années.

Dans le meilleur des cas, les bonnes âmes, qui aiment pérorer sur les plateaux de télévision, se sont tues. Parfois, ce fut pire : N’hésitant pas à joindre leurs voix à celles des islamistes, Caroline Fourest (2), Dominique Sopo, Bernard-Henri Levy, Philippe Val, et quelques autres, si démonstratifs pour défendre la liberté d’expression de Charlie Hebdo, insultèrent le député hollandais, le qualifiant de raciste, voire de fasciste.

Des propos d’autant plus honteux que les mêmes se précipitaient, quelques semaines plus tôt, aux côtés d’Ayaan Hirsi Ali, sous les flashes des photographes, oubliant que la jeune femme et Geert Wilders sont amis dans la vie, ont milité dans le même parti, et ont participé ensemble au scénario de Fitna.

Les Hollandais ont voté massivement pour le leader du PVV parce qu’il parle sans faux-fuyant de la progression inquiétante de l’islam, son agressivité et son arrogance, ce que Maurice Vidal appelait « l’auto-islamisation de la Hollande » (3). Seul Geert Wilders le dit.

Les Hollandais ont été très marqués par l’assassinat de Théo Van Gogh, perpétré par Mohammed Bouyeri, musulman fanatisé, né en Hollande, qui, lors du procès, n’a pas eu un mot de regret pour son acte criminel. Ils sentent confusément que d’autres intégristes de ce genre sont prêts à passer à l’action, pour imposer l’islam par tous les moyens. Seul Geert Wilders le dit.

Les Hollandais sentent bien que le fait de passer de quelques milliers de musulmans à près d’un million, en deux générations, dans un pays comme la Hollande, avec l’idéologie dominatrice de l’islam, pose un grave problème civilisationnel. Seul Geert Wilders le dit.

Il n’y a aucun racisme dans ses propos. Dans l’interview accordée à Riposte Laïque, il confiait à Radu Stoenescu (4) qu’il n’avait rien à voir avec un Le Pen, qui soutient le régime des ayatollahs. Il faut être d’une rare malhonnêteté intellectuelle pour classer à l’extrême droite un député qui soutient les homosexuels et les Juifs, cibles habituels des fascistes.

En France, longtemps, seul Villiers s’est risqué sur le terrain de l’islam. Sans contester la sincérité du vicomte de Vendée, il n’était pas l’homme de la situation, à cause de sa proximité avec les milieux catholiques les plus conservateurs. S’il veut réellement convaincre les Français, Nicolas Dupont-Aignan, et tous ceux qui se réclament de la République et de la laïcité, ne pourront continuer à se taire, devant la montée de ce totalitarisme, qui menace de plus en plus nos libertés, et notre modèle de société.

Nous sommes à une époque où Obama, après nous avoir dit qu’il fallait intégrer la Turquie, se prosterne devant l’islam, sur le dos des musulmanes, au Caire, et entend nous donner des leçons sur la liberté de porter le voile en France et en Europe. Face à ces propos, Nicolas Sarkozy s’est contenté de répondre que dans notre pays, on portait le voile librement, sauf dans l’administration, oubliant de parler de l’école publique. A notre connaissance, seule Françoise Hostalier, député UMP du Nord, a protesté. Ces paroles du président des Etats-Unis, déroulant le tapis rouge à l’islam, auraient pourtant dû susciter un ras-de-marée de protestations, venus de toutes les formations politiques se réclamant de la laïcité, de la République et du droit des femmes.