Politique

Lepen encore et toujours dans le débat

Le politiquement correct a besoin de lepéniser ses contradicteurs

lundi 2 février 2009

On ne dénoncera jamais assez comment toute une élite, souvent de gauche, a imposé un véritable terrorisme intellectuel, des années durant, contre les « petites gens », le peuple, en parlant de « lepénisation des esprits ».

A Riposte Laïque, nous sommes habitués à subir ce genre le verdict implacable de tous les bien-pensant : “vous critiquez l’islam, vous êtes contre la régularisation de tous les sans-papiers, vous êtes des lepénistes ”

Le 24 janvier dernier, lors d’un débat sur France O, Eric Zemmour s’est vu,à son tour, qualifié de « lepéniste » par un chercheur du CNRS, Dominique Wolton, pour avoir osé dire, prenant l’exemple de la Seine-Saint-Denis, que les citoyens, dès que le nombre d’immigrés était trop important, dans un immeuble, un quartier, une ville ou un département, cherchaient, dès qu’ils en avaient les moyens, à en partir, ne se sentant plus en France (1) ! C’est pourtant la réalité, à de rares exceptions, même les militants de gauche sont partis, mais il est interdit d’en parler !

Ce Dominique Wolton est une véritable caricature du sociologue de service, qui se raconte une belle histoire, même si elle ne correspond en rien à la réalité de la vie des Français. Il a essayé, lors de ce débat, de compenser une argumentation défaillante en levant les yeux au ciel, en soupirant, en remuant frénétiquement la tête à chaque fois que Zemmour prenait la parole. Comme si le simple déni exprimé par un Wolton pouvait jeter le discrédit sur une argumentation étayée ! Puis, se croyant le patron du plateau, il intime l’ordre au journaliste de passer à autre chose, faisant le coup du mépris à Eric Zemmour !

Toute la dictature de la bien-pensance est là ! Chercheurs en sciences sociales, sociologues, défenseurs de la société multiculturelle, haineux contre la République et la laïcité, ils pensent que le petit peuple français, pour lequel ces élites de gauche ont un profond mépris, est raciste, puisque c’était dans les quartiers populaires (où il y avait beaucoup d’immigrés) que Le Pen avait souvent les meilleurs scores électoraux.

Il serait facile de faire remarquer à ces bonnes âmes, dont la plupart vivent confortablement dans les beaux quartiers, et y travaillent, que quand on propose de déménager l’Ehess (machine à formater de sociologues communautaristes) dans le 93, c’est la levée de boucliers ! La mixité sociale, c’est bon pour les pauvres, mais surtout pas pour les élites de gôche !

Dans un registre différent, un autre sociologue, Michel Wieviorka, auteur par ailleurs du livre « La France raciste », se croit autorisé à demander que les chaînes de télévision « fassent le ménage », et virent Eric Zemmour, coupable d’avoir parlé de « race » sur un plateau télévisé. Forcément lepéniste, Zemmour ! (3) Ce même Wieviorka s’était ridiculisé en cherchant à descendre « Bienvenue chez les ch’tis », parlant d’un film franchouillard.

Ce sont ces personnages, imbus d’eux-mêmes, qui, pendant des années, ont interdit tout débat sur la sécurité, qualifiant de lepéniste le malheureux qui n’acceptait pas les incendies de voitures, les rodéos, ni que les quartiers soient sous la coupe de délinquants de plus en plus jeunes.

Ce sont ces dictateurs du politiquement correct qui ont refusé systématiquement tout débat sur l’immigration, qualifiant de lepéniste les malheureux qui évoquaient les conséquences quotidiennes d’une immigration post-coloniale mal maîtrisée. Ce sont souvent eux qui réclament la régularisation de tous les sans-papiers. Forcément lepénistes, ceux qui pensent qu’un pays doit conserver la maîtrise de son immigration, pour mieux réussir l’intégration des derniers arrivés, et donc renvoyer des personnes en situation irrégulière.

Ce sont eux qui ont sali Jean-Pierre Chevènement, auteur de la célèbre expression « les sauvageons ». Forcément lepéniste, Chevènement !

Ce sont eux qui ont insulté les laïques qui s’opposaient à l’offensive du voile : forcément lepénistes, ces laïques !

Mais ces derniers temps, outre Zemmour, c’est Geert Wilders qui bénéficie d’un traitement de faveur, de la part d’une frange bien-pensante du camp laïque.

Lors de la sortie de Fitna, ils s’étaient déchaînés contre le député hollandais, les Philippe Val, Caroline Fourest, Dominique Sopo, Bernard-Henri Levy et Nadia Geerts (laïque souvent présentée comme la Caroline Fourest belge). Riposte Laïque se retrouva, dans le camp laïque, bien seul à défendre le droit d’expression de l’auteur du film sacrilège.

Pour nos adversaires, les choses étaient claires : Wilders est un extrémiste de droite, raciste, qui utilise la critique de l’islam pour mieux stigmatiser tous les musulmans.

Peu importe qu’il soit menacé de mort, et vive sous surveillance policière depuis quatre ans, on le lynche ! Peu importe qu’Ayaan Hirsi Ali dise la même chose que Wilders ! Peu importe que les fanatiques islamistes multiplient les pressions contre la sortie de son film, on aboie avec les loups !

Aujourd’hui, alors que la cour d’appel d’Amsterdam a décidé de poursuivre le député hollandais pour son film, pour discrimination contre les musulmans, il faut que les censeurs d’hier justifient leur silence d’aujourd’hui, sur cette grave attaque contre la liberté d’expression.

Nadia Geerts, qui, sur le conflit israélo-palestinien, a eu des positions courageuses, polémiquant sans concession avec ceux qui ont manifesté avec les islamistes, s’y est laborieusement attelée. Elle ne peut s’empêcher, dans un texte intitulé « Islamophobie, un concept mis à toutes les sauces » de salir encore une fois Wilders, le qualifiant de militant d’extrême droite attisant la haine sur l’ensemble des musulmans (7). Elle est incapable d’étayer ce grossier mensonge, elle déforme malhonnêtement le film, sous-entendant que Wilders n’est pas fréquentable, et donc qu’il mérite ce qui lui arrive. Comme Zemmour, lepénisé Wilders !

On a retrouvé d’ailleurs une partie de ce petit monde, lors du procès intenté à Siné, de manière lamentable, par la Licra.

Rappelons que pendant des semaines, en plein été, la France avait été sommée de choisir son camp, entre les partisans de Val (scandaleusement dessiné en nazi par Plantu) et ceux de Siné, lepénisé à son tour !

On a entendu, lors du procès, les Bernard-Henri Levy, Dominique Sopo, Michel Wievorka, Philippe Val, essayer de nous expliquer, souvent laborieusement, que Siné avait « mordu la ligne jaune ».

Nous ne sommes pas, loin s’en faut, des inconditionnels de ce dessinateur, et encore moins de certains de ses soutiens. Mais ceux qui l’ont traîné devant les tribunaux, et ont témoigné pour le faire condamner, se sont couverts de ridicule. Ils ont dit tout le contraire de ce qu’ils disaient, souvent brillamment, lors de l’affaire des caricatures. Nous nous réjouissons de l’acquittement prochain de Siné sur cette affaire. A une époque où la critique des religions, et particulièrement de l’islam, est remise en cause, c’est la liberté d’expression qui sortira gagnante de ce verdict, et nous espérons que cela fera jurisprudence.

Pour tous les censeurs du politiquement correct, je propose ces quelques lignes du dessinateur :

« Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul !

J’ai toujours détesté les grenouilles de bénitier catholiques vêtues de noir, je ne vois donc pas pourquoi je supporterai mieux ces patates à la silhouette affligeante et véritables épouvantails contre la séduction !

Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n’ont rien à leur envier au point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs !

Je renverserais aussi de bon coeur, le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche. Quand on a des parents aussi bornés que les leurs, le seul remède est de leur désobéir et de les envoyer se prosterner […]

La bêtise n’a pas de limites, c’est connu, mais arrêtons de la respecter et, qui plus est, de l’entretenir au nom d’une indulgence dont ils ne font, eux, aucune preuve ! »

N’en déplaise à Bernard-Henri Levy, j’aime ce Siné là.

Quant à tous les Wolton-Wievorka, et autres policiers de la bien-pensance, qui lepénisent à tour de bras tout ce qui dépasse, (9) je leur dédie ce texte :

“Nous haïssions Jean-Marie Le Pen. C’était une haine obsessionnelle. Viscérale, instinctive (…)

Nous aussi cherchions désespérément à la fois notre Pétain et notre Hitler. Celui qui incarnait à la fois le fascisme nazi et le nationalisme français que nous confondions dans un même opprobre. Enfin Le Pen vint.

Il prétendait incarner la France et c’est comme cela que nous voulions imaginer la France : chauvine, xénophobe, raciste. La France de tous les Dupont Lajoie. Nous nous étions donné une mission : achever la liquidation de la France.

Nous haïssions la France sans nous rendre compte à quel point cette haine de soi était une maladie française.

(…) Nous n’avions pas pardonné aux ouvriers français d’avoir préféré en Mai 68 des augmentations salariales à la Révolution, leurs médiocres congés payés dans leurs minables Renault 4 plutôt que le grand soir. Nous avions pris au pied de la lettre les conseils ironiques de Brecht qui avait proclamé « Le peuple refuse le communisme ? Il faut dissoudre le peuple. » Nous avions dissous le peuple. Il avait été submergé par la vague innombrable et inépuisable des nouveaux damnés de la terre. Parce que nous avions échoué à changer l’homme, nous avions changé les hommes. Le Pen nous avait bien aidés.

Les ouvriers, encore oints de l’huile sainte de la gauche par le « parti des fusillés », devenaient, en votant désormais pour lui, des « fascistes ». Des « salauds de pauvres ». Les enfants de la bourgeoisie, harnachés d’un mépris de classe de fer, avaient déclaré la guerre au peuple français. L’antiracisme fut notre arme absolue, notre bombe atomique. Le peuple, la nation, l’Etat, les frontières, tout serait emporté dans la tourmente. Sali, avili « bien creusé, la taupe ! ». de la belle ouvrage dont nous avions besoin pour accéder enfin à la modernité internationale, pour en finir avec ce fichu « roman national » qui aliénait les prolétaires, les enfermant dans leurs romantiques allégeances nationales. Grâce à Le Pen, nous avions rendu la nation infâme. Nous avions fait le grand saut vers l’Europe. Nous sommes désormais tous des citoyens du monde. Un monde made un USA. Toute époque a l’empire qu’elle mérite.

Il fut soviétique dans notre prime jeunesse ; américain désormais.

(…) Cent fois nous crûmes avoir tué Le Pen, cent fois il ressuscita. Heureusement. Que serait-on devenu sans ennemi, sans diable, sans cause ? Sans indignation, incantations, imprécations, si télégénique.

Le Pen, l’homme qui fit notre fortune”.

Ces extraits sont issus du livre « Petit Frère » d’Eric Zemmour (10). Tout est dit.