Politique

Laëtitia, Magistrats, Meilhon, Policiers, Alliot-Marie, c’est la cacophonie…

Alors que l’on a toujours pas retrouvé le corps de Laëtitia dans les étangs, que Tony Meilhon reste muré dans un habile mutisme, les magistrats de la France entière crient au scandale, rejoint par certains syndicats de policier. Il est vrai que pour les politiques qui ne sont jamais responsables de rien, il était mal venu de vouloir coller quelques responsabilités aux uns et aux autres pour cette tragique affaire.
Nicolas Sarkozy a allumé un feu et ce n’est pas le soutien du pompier ou plutôt pyromane François Fillon qui va calmer les choses. Le premier ministre qui n’a visiblement pas grand chose à faire est venu également apporter son soutien à l’indéfendable Michèle Alliot-Marie engluée dans ses déplacements en jet privé et facture d’hôtel payée par ses parents qui ont 92 ans…
Le juge Trévidic s’est dit scandalisé par les propos du chef de l’état, mais là sincèrement, il exagère lorsque l’on connaît les pratiques scandaleuses des juges d’instruction…
Nicolas Sarkozy parlait de dysfonctionnements, il y en a eu, comme le rappelle ‘Le Point”, pour preuve:
Lundi, l’avocat du père biologique de Laëtitia, Me Olivier Metzner, a mis en cause les gendarmes en affirmant que “le 10 décembre, ils s’étaient présentés au domicile de la mère de Tony Meilhon, car ils voulaient l’interpeller dans le cadre d’une enquête sur un trafic de voitures volées”. “Ils l’ont vu rentrer dans la maison, mais sont partis sans l’interpeller”, a-t-il ajouté.
Le 11 décembre, a poursuivi l’avocat, la mère de Tony Meilhon a dit au cours d’une audition que son fils était “incontrôlable et dangereux” et qu’il pouvait “commettre l’irréparable”. Deux jours plus tard, “un mandat d’arrêt était délivré par un juge d’instruction de l’est de la France visant Meilhon, mais rien ne s’est passé. Je vais chercher toutes les responsabilités, car si le travail avait été fait, Laëtitia serait vivante à l’heure qu’il est”, a estimé Me Metzner.
Une information aussitôt réfutée par le procureur de Nantes Xavier Ronsin, qui, lundi, évoque “une mauvaise interprétation” de la décision du parquet par l’avocat. Tony Meilhon “faisait l’objet d’une recherche pour l’interroger dans le cadre d’une affaire de véhicule volé”, a expliqué le procureur. En réalité, le procès-verbal n° 00198 rédigé par la section de recherche d’Angers mentionne bel et bien “un mandat d’arrêt”… Mais une erreur de frappe s’est glissée dans le document, affirme mardi Xavier Ronsin.
Et Nicolas Sarkozy parlait de dysfonctionnement; Il aurait dû employer le mot “bordel” qui était plus approprié aux explications de Xavier Ronsin… qui est en grève.