Dans cette société ou le leitmotiv « Liberté Egalité Fraternité » brandit à tort et à travers par nos politiciens qui le bafouent dans chacun de leurs actes, cette nouvelle anecdote prise à la rigolade par la plupart des médias gaulois n’est pourtant pas anodine mais plutôt révélatrice d’un système en fin d’existence dont les rouages édentés n’arrivent plus à faire tourner la machine à laquelle ils se réfèrent.
Tandis qu’on donne des leçons à la culture ancestrale de nos sociétés voisines (dont l’économie réelle – soit dit en passant – n’a rien à envier à notre « modèle » ruineux et ruiné) on se contente de se gausser d’une telle information qui, si l’on veut y réfléchir, n’augure pas d’un avenir des plus faciles.
Cet arrêt, s’il fait jurisprudence, peut très vite amener à une proposition de loi (si ce n’est une loi directe décidée par notre petit excité, l’ayatollah du Palais de l’Elysée) qui imposera dans un premier temps au mari d’honorer son épouse une fois par semaine, puis révision de la loi aidant, en fonction de l’âge, un minimum de deux fois par jour avant trente ans, trois fois par semaine avant cinquante ans, puis (et laissons la définition des détails aux technocrates qui depuis des décennies excellent dans l’élaboration de tels diktats) sporadiquement en fonction de l’avancement de la vieillesse…
On peut alors imaginer un mariage à points pénalisant tout contrevenant d’une plus ou moins forte amende et, pourquoi ne pas porter cette infraction à l’état de délit puis de crime (contre l’humanité ?).
Il va de soi que les hommes politiques ne seront pas assujettis à cette obligation, leur fonction ne les obligeant pas à rendre des comptes en la matière (comme dans d’autres d’ailleurs).
Pendant ce temps là, on dénonce, on s’ingère, on juge, on ruine, on assassine en toute impunité sous couvert de règles auxquelles nous sommes les seuls à croire pour tenter de perdurer dans une logique vouée à l’échec.