Politique

Le Grand Jour du foot!

EQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL

Aujourd’hui, c’est l’apothéose, plus rien ne se passe, la France vit dans l’attente, le suspens du résultat de ce soir!

Hier déjà, les journalistes de toutes tendances confondues, femmes et hommes, s’étaient masqués derrière un visage réjouis et abruti! Tous les Français attendent avec impatience ce résultat, et moi avec, mais vous avez compris que j’étais un des rares à souhaiter la catastrophe des bleus, un échec cuisant qui allait éliminer cette équipe de foot définitivement.

Pourquoi tant de haine, allez vous me dire, juste pour que vous repreniez le peu de retenue que vous arborez habituellement.

Vous n’avez peut-être pas remarqué que chez le crétin de base, la joie, l’excitation amplifient ces traits de supporters si particuliers!

La dernière coupe du monde, alors que j’arrosais mon jardin, profitant d’une fin de journée magnifique, légèrement dérangée par des hurlements occasionnels, ça s’est franchement gâté lorsque l’équipe de France a marqué un but. Mes voisins ont adoptés un curieux comportement, car dans leur jardin respectif, ils sont montés dans leur voiture et klaxonnés à tout rompre…

Depuis je les regarde d’un autre oeil, et lorsque l’on se salue, le souvenir de ces comportements entache ma considération. Dieu étant éliminé par un vulgaire arbitre, les Français auront leur excuse s’ils perdent et Zidane pourra savourer sa retraite, n’étant pas responsable de cet échec.

Pour ma part, afin que les analystes économiques ne mélangent pas tout, j’ai déjà résilié un contrat d’assurance automobile chez Générali, n’étant pas croyant, et n’ayant pas l’intention d’être pris pour ce que je ne suis pas!

Ce soir, moi aussi j’espèrerai, j’attendrai le résultat avec impatience, et si je gagne, demain je me délecterai de vos mines défaites…

Si je perds, j’en ai l’habitude, je ne lirais, je n’écouterais, je ne regarderais pas un journal! Je rejoindrais mon ami, capitaine d’un vieux gréement, et sur la mer, là ou vous n’osez pas vous aventurer, là où je ne pourrais pas vous entendre, vous voir, je retrouverais ma sérénité!

A chacun son combat, le mien est perdu d’avance, tant pis, s’il n’en reste qu’un, j’ai la prétention d’être celui-là!

Philippe Penciolelli