Tout le monde est d’accord pour dire que le bombardement de Cana est horrible, mais à titre personnel, j’ajouterai, comme tous les bombardements! C’est la différence entre les membres du El Dia de la Republica et le reste du monde; il n’y a pas de différence entre les victimes, les gentils morts et les moins gentils… A Cana, ville ou le sieur Jésus opéra son premier tour, en changeant l’eau en vin, les Israëliens ont changé un immeuble en tas de gravas, et pour les habitants, le miracle de rester en vie n’a pas eu lieu! Pour excuser Israël, on peut arguer des méthodes du Hezbollah qui consistent à cacher ses bases au milieu des civils; c’est la stratégie de la guérilla, très efficace, mais par ailleurs très meurtrière si l’ennemi décide de répliquer. A qui incombe la faute, à personne et à tout le monde, et le pire serait de prendre parti. Le monde entier s’insurge, mais que l’on se rassure, ce n’est que par pure hypocrisie et logique publicitaire… Au Darfour, ce ne sont pas soixante personnes qui meurent avec la moitié d’enfants, ce sont des dizaines de millier, et avez vous entendu des hommes politiques au 20h à la télé venir vous gâcher votre dîner, bien sur que non, il y a les morts médiatiques et les autres… Les militants palestiniens qui décident de se faire sauter au milieu d’une foule de femmes et d’enfants, n’engendrent pas tant de réactions de la part de la classe politique, et c’est normal, car c’est un acte isolé dans le temps et qui ne marquera pas les esprits. Alors que cette guerre entre Israël et le Liban, c’est une super production, ou les politiques de tous bords veulent obtenir le premier rôle. Il n’y a pas plus cabotin qu’un homme politique! Pour l’heure, ce sont les soixante morts qui tiennent la vedette, et il s’en seraient bien passés…