Politique

la Tunisie, révolution manquée?

La Tunisie qui s’est révoltée contre le chef de l’état après qu’un citoyen se soit immolé,n’est pas forcément sur le chemin de la démocratie. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour manifester contre ce régime autoritaire, corrompu et mafieux? Les tunisiens ne sont peut-être pas prêts à vivre dans une société libre car sinon pourquoi avoir attendu ce tragique incident pour se révolter?
Le gouvernement provisoire en est si convaincu qu’il a nommé les anciens ministres de Ben Ali aux postes clés.
Mohamed Ghannouchi, dernier premier ministre de l’ancien chef d’Etat, a donné quelques gages de renouveau en livrant une liste des dix-neuf ministres comprenant trois chefs de partis politiques de l’ancienne opposition ainsi que des représentants de la société civile, mais pour l’important, c’est à dire les portefeuilles les plus stratégiques, ils restent aux mains de ministres nommés sous Ben Ali. Huit membres de l’ancien gouvernement ont ainsi été reconduits, dont le premier ministre, les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense et des finances.
Alors, révolution avortée ou est-ce le début d’un véritable tournant dans la politique de ce pays? La prudence s’impose lorsque l’on observe ce qui s’est passé dans les différents pays de la région et ceci depuis plusieurs décennies….