Politique

F.Hollande et ses promesses !

Hollande Is Giving Up - Business Insider

 

 

L’article ci-dessous publié par l’Express met en valeur la désinvolture de François Hollande quant à ses promesses électorales. La république exemplaire promise aux français, elle aussi remise aux calendes grecques et ne parlons pas du chômage qui bat des records. Pour ce qui est de la défiance à l’égard de cette république et du monde politique de l’hexagone, il suffit de se promener dans les rues de Londres, on y rencontre des français à chaque coin de rue et ils affirment qu’ils ne reviendront pas en France. Alors que les migrants d’Afrique et de Syrie affluent, les français quittent le navire France avec précipitation. Dans le passé, il fallait être fortuné pour quitter le pays, aujourd’hui beaucoup de ceux qui gagnent 10.000 euros prennent le chemin de l’exil…  Quotidiennement la France s’enfonce dans l’emprunt et les dettes et il n’est pas nécessaire d’être un grand économiste pour comprendre que l’avenir est la paupérisation générale!

William Cardspeare

 

 

EDF devait déposer dimanche une demande d’exploitation pour Flamanville, et annoncer quels réacteurs elle fermait en échange. L’entreprise ne l’a pas fait. Le calendrier de fermeture de Fessenheim dérape à nouveau.

Quatre, trois, deux, un… Greenpeace avait lancé son compte à rebours ce week-end. L’association écolo attendait dimanche l’annonce de la fermeture de Fessenheim, la plus vieille des centrales nucléaires françaises, promise pour 2016 par François Hollande. Un amendement à la loi de transition énergétique conçu par le député EELV Denis Baupin devait forcer EDF à s’engager dans ce sens à la date du 11 octobre.

Selon l’article 311-5-6, EDF devait en effet déposer une demande d’autorisation d’exploitation dix-huit mois avant l’ouverture d’une nouvelle centrale, et préciser en même temps comment elle respecterait le plafond de 63,2 gigawatts d’énergie nucléaire. Malgré une livraison repoussée au 4e trimestre 2018 par EDF, la date officielle de la mise en service de l’EPR de Flamanville est toujours le 10 avril 2017. Les 1650 mégawatts qu’il est censé produire doivent entraîner l’abandon d’une puissance équivalente, et Fessenheim produit 1800 mégawatts.

“Une décision purement politique”

En demandant le respect de cette échéance, devenue caduque par les faits, les écologistes espéraient déconnecter la fermeture de Fessenheim de l’ouverture effective de Flamanville. La vieille centrale fermerait bien en 2016, même si l’EPR n’était inaugurée que deux ans plus tard, en raison des retards cumulés.

Mais ce lundi, toujours rien. Aucune nouvelle d’EDF, ni du ministère de l’Environnement qui aurait dû recevoir le dossier. “Si aucune demande n’a été déposée, cela veut dire qu’EDF est dans l’illégalité”, déclare à L’Express, incrédule, Cyrille Cormier, chargé du dossier chez Greenpeace. Chez EDF, contactée ce lundi par L’Express, on ne pipe mot. Le ministère de l’Environnement ne rappelle pas. Depuis ce dimanche, EDF est donc en faute par rapport à la loi de transition énergétique, et l’éventuelle annonce d’une fermeture de Fessenheim est repoussée, au mieux, à 2016.

Ces derniers mois en effet, le président et le gouvernement ont tout fait pour lier le plus étroitement possible Flamanville et Fessenheim, et ont semblé préparer le terrain à un nouveau sursis de la centrale alsacienne. Ségolène Royal, la première, déclarait début septembre: “Quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer.” Avant de rétropédaler sur Twitter: “La fermeture de Fessenheim n’est pas reportée.” Le processus de fermeture commencerait en 2016,précisait-elle ensuite. Le processus, pas la fermeture.

Deux semaines plus tard, le président de la République lâchait lui aussi du terrain dans une interview au Parisien. Fermer Fessenheim? “En 2016, non, car la construction de l’EPR a pris beaucoup de retard.” A cette échéance, il faudra simplement “engager toutes les procédures” pour que la fermeture soit “irréversible”. Irréversible, dans la mesure où Flamanville ouvre bel et bien dans les délais.

Pas de couacs, l’exécutif est unanime: malgré la loi de transition énergétique qui doit permettre à la France de passer de 75 à 50% d’électricité d’origine nucléaire en 2025, une centrale nucléaire en remplacera une autre. “En réalité on pourrait fermer Fessenheim dès 2016”, assure Cyrille Cormier, “c’est une décision purement politique”.

2017, année fatidique

En liant le destin de Flamanville à celui de Fessenheim, le président a en fait trouvé le moyen de se libérer de sa promesse. La date de 2018 pour une mise en service de l’EPR est en effet tout aussi hypothétique que les précédentes. “L’avenir de l’EPR est en suspens, affirme Cyrille Cormier. Les défauts trouvés sur la cuve sont très graves. Et s’il fallait tout démonter?”

Au prochain retard de Flamanville, la décision fatidique de fermer Fessenheim pourrait être repoussée à 2017, courte année électorale. Sur place, 2000 emplois sont en jeu. EDF, les élus locaux et la CGT militent pour la survie de la centrale. Autant dire que ce ne sera pas le moment idéal pour réaliser une promesse vieille de cinq ans. Le dossier est déjà à moitié sur le bureau du prochain président.

L’EXPRESS